Les armées déployées en Irak et en Afghanistan emploient le plein potentiel des jeux vidéo afin de rendre leurs personnels plus précis dans la mise en oeuvre de leurs systèmes d'armes.
L'utilisation des technologies commerciales issues du jeu vidéo pour la formation et l'entraînement des pilotes est courante depuis l'arrivée des simulateurs de vol sur ordinateurs. Aujourd'hui, les armées n'hésitent pas à exploiter le goût prononcé des troupes pour les jeux virtuels, en récupérant certaines technologies de simulation et de contrôle, afin d'améliorer leurs matériels et procédures.
Simulateurs pour fantassins
Après les wargames, les simulateurs de vol et les simulateurs de blindés sur ordinateur, les simulateurs de combat d'infanterie ont pris de l'ampleur à la fin des années 90. Ces simulateurs, pour la plupart dérivés de logiciels commerciaux, ont pour but d'immerger les utilisateurs dans un environnement tactique réaliste, où les lois de la physique et de la balistique, ainsi que des principes tactiques de base sont simulés en temps-réel.
Le premier de ces simulateurs à remporter un véritable succès dans les forces armées fut le VBS1 (Virtual Battle Space 1), développé par Bohemia Software et acquis en 2001 par le corps des Marines. D'autres jeux vidéo commandés ou sponsorisés par l'US Army, tels que Full Spectrum Warrior ou America's Army, tiennent autant du simulateur que de l'outil promotionnel.
Ces simulateurs, dont l'utilité est toujours contestée, permettent de faire répéter virtuellement, des procédures aux personnels et de simuler des scénarios tactiques, grâce à un environnement virtuel facilement configurable. Ils permettraient également, selon certaines études d'améliorer les capacités visuelles des utilisateurs.
L'US Army croit au potentiel des jeux vidéo pour améliorer ses programmes d'entraînement, comme l'indique son investissement de 50 millions de dollars dans ces technologies, au sein du PEOSTRI (Program Executive Office for Simulation, Training & Instrumentation).
Manettes de combat
Au-delà de la simulation, l'industrie des jeux vidéo a également développé des systèmes de contrôle, les gamepads, qui bien que basiques, possèdent une certaine ergonomie. Plus important encore, ces périphériques de commande sont devenus de véritables standards, car ils sont employés quotidiennement par les soldats dans leurs divertissements.
L'omniprésence des gamepads et autres joysticks, des centres d'entraînement jusqu'aux FOBs, a été rapidement exploitée, notamment par l'US Army. Des gamepads commerciaux sont déjà employés pour contrôler de petits drones terrestres, comme le SUGV (Small Unmanned Ground Vehicle), l'imposant drone tout-terrain Crusher du DARPA, doté d'une mitrailleuse de calibre 50, ou encore le robot de déminage Packbot.
L'utilisation de manettes de jeu réduit le temps de formation des personnels, assure une prise en main très rapide des matériels et les soldats conservent leur dextérité grâce un "entraînement" quotidien au cours des temps de repos.
L'Armée de Terre emploie pour sa part des joysticks, notamment sur le tourelleau Kongsberg qui équipe depuis peu le VAB-TOP, ou pour le contrôle du drone DRAC.
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