07/03/2011

Le rapport public de la délégation parlementaire au renseignement

Le rapport annuel relatif à l'activité de la délégation parlementaire au renseignement pour l'année 2010 a été publié sur le site de l'Assemblée Nationale.

Le contenu de ce rapport, censé informer le public des activités de la délégation parlementaire au renseignement, se révèle pour le moins succinct. Composé de 11 pages, ce rapport contient une page de garde, une page de sommaire, une page d'introduction, trois pages rappelant les statuts réglementaires de la délégation (composition et mission) et quatre pages vierges...

Une seule et unique page est donc consacrée à l'activité de la commission pour l'année 2010. La délégation a tenu 14 réunions, dont un entretien avec le Président de la République. Elle a participé à une rencontre avec des homologues allemands et à une conférence qui rassemblait les commissions de contrôle des services de renseignement de l'UE. La délégation parlementaire a procédé à onze auditions au cours de l'année, recevant principalement des responsables des services de renseignement. Les membres de la délégation ont également eu un contact avec la première promotion de l'Académie du renseignement et avec sa directrice, Lucile Dromer-North.

La délégation parlementaire semble elle-même reconnaître le peu de contenu du rapport dans son introduction, rappelant que l'ensemble de ses travaux est couvert par le secret de la défense nationale.

Source: Assemblée Nationale
À lire sur ce sujet: Le Point 21/02

2 commentaires:

  1. Passionnant ! Le moyen, certainement, de convaincre l'opinion de la nécessité de développer la mission "renseignement". QSuant aux courageux députés, ils ne se sont pas sentis capables, sans doute, de faire la part entre ce qu'ils auraient pu dire à leurs concitoyens ou en tout cas à leurs collègues de l'assemblée, et ce qu'il fallait garder secret pour X et x raison. un manque de formation, peut-être ? Ph. leymarie

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  2. Je crois que le problème réside avant tout dans les statuts de la délégation, dépourvue de capacité d'investigation et placée dans une contradiction entre devoir d'information du public et restriction totale du secret défense. Le manque de formation, voire de culture, me semble également important. Je ne me prononce pas sur la notion de courage. :)

    Merci pour ce commentaire.

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