L'Union Européenne finance un programme de recherche visant à créer un système de surveillance automatisé capable de recueillir du renseignement à partir du web et d'images de vidéosurveillance.
Ce projet établi en 2007 n'a été lancé qu'au début de l'année 2009 et c'est un récent article du Telegraph qui a relancé le débat sur ce programme baptisé Indect. Il est mis en œuvre sous le contrôle de la commission européenne et a reçu un financement d'environ 10 millions d'euros.
L'objet du programme Indect est de développer des systèmes capables d'analyser des données numériques (texte, image, vidéo) collectées sur des réseaux informatiques (web, ftp, p2p) et sur les réseaux de vidéosurveillance, afin de détecter des menaces et des comportements violents. Indect sera basé sur des technologies d'analyse vidéo et sur des programmes de data-mining capables d'analyser de grandes quantités de données numériques, afin de détecter des évènements ou des informations jugées suspectes.
Ce projet est au cœur d'une collaboration entre une quinzaine d'universités européennes, dont l'Institut Polytechnique de Grenoble. Indect vise à appuyer les services de sécurité européens dans leur collecte de renseignement et dans leurs activités de surveillance du territoire, en augmentant leur capacité de traitement de l'information et leur niveau d'interopérabilité. Le programme Indect est développé en particulier pour la surveillance des zones urbaines et des grandes métropoles.
D'autres programmes européens et nationaux visent à améliorer l'efficacité de la vidéosurveillance dans la détection en temps-réel des comportements violents (ADABTS) et à développer des systèmes de collecte et d'analyse du renseignement sur internet (programme français HERISSON).
Les États-Unis développent discrètement des programmes de surveillance et de data mining similaires depuis plusieurs années. Dans le domaine de l'analyse vidéo, VACE (Video Analysis and Content Extraction) est un système capable d'analyser et d'indexer des données vidéos à grande échelle, mais également d'effectuer une reconnaissance d'objets et de mouvements, notamment pour la détection de comportements hostiles. Le projet Reynard, pour sa part, vise à étudier les dynamiques sociales des environnements virtuels afin de détecter l'émergence de comportements suspects, voire hostiles, sur Internet.
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